Publié dans Politique

Domaine public - Le jardin d’Antaninarenina disparaitra à jamais !

Publié le mardi, 19 février 2019

Un des rares havres de paix de la Capitale va disparaitre. Il s’agit du jardin d’Antaninarenina qui relève du domaine public depuis les années 30 mais qui risque de ne plus l’être suite à la vente réalisée par la Commune urbaine d’Antananarivo. Bien que les biens du domaine public, selon la loi, soient insaisissables, imprescriptibles et inaliénables des autorités communales ont fait fi en la vendant à une particulière. Et là, tout le monde se laisse faire. Le dossier est porté depuis peu par une des futures victimes de l’expulsion devant le Tribunal, le verdict est attendu pour aujourd’hui.
Le plus étonnant dans cette affaire, c’est l’inertie de l’équipe actuelle de la Commune urbaine dirigée par Lalao Ravalomanana. D’après leurs aveux déguisés rapportés par un quotidien de la place, c’est seulement à l’issue d’une enquête interne diligentée certainement après  la révélation faite il y a un mois par notre journal que la CUA a su que le jardin d’Antaninarenina est « bel et bien vendu ». De la pure aberration tout de même étant donné que l’actuel président du conseil municipal, Andriambahoaka Rabetokotany Jean Faustin, a signé une attestation administrative datée du mois de septembre 2017 reconnaissant la vente du jardin d’Antaninarenina. Ainsi depuis cette date, la CUA s’est laissé faire en abandonnant cette partie de son patrimoine comme tant d’autres cédés ou vendus auparavant. Sauf erreur, il y a quelque part dans la mairie d’Antananarivo, un niveau de commandement qui fait de la rétention d’information, voulue ou involontairement.


La vente du jardin d’Antaninarenina datait en effet du mois d’avril 1998 et réalisée par Lalaina Berthnes, président du conseil municipal de l’époque. Donc, le maire Marc Ravalomanana, dont on connait pourtant son empressement à annuler la convention de partenariat initiée par son prédécesseur Guy Willy Razanamasy avec un groupe réunionnais pour la reconstruction de l’Hôtel de ville, ignorait complétement que le jardin d’Antaninarenina n’appartenait plus à la CUA. Plus d’un s’interroge si les mots, passation et inventaire, existaient dans ce temps dans le dictionnaire de Marc Ravalomanana et consorts. Pour revenir à la vente réalisée ainsi par Lalaina Berthnes, le jardin d’Antaninarenina d’une contenance de 30a00ca a été vendu à la modique somme de… 6 millions d’ariary à une dame inconnue du bataillon. En guise de consolation, les Tananariviens verront à la place du jardin d’Antaninarenina, qui désormais fera partie de l’histoire de la ville des mille, un centre commercial…
La rédaction

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Editorial

  • Constat accablant
    Lors de son périple qui devait l’amener à Amboasary-Atsimo et de retour pour rallier Taolagnaro, le Chef de l’Etat Rajoelina a eu droit à une douche froide qui l’a irrité. En effet, le numéro un du pays se mit en colère en constatant de visu des dysfonctionnements et des négligences des agents locaux en liaison avec des responsables à l’étage supérieur. Rajoelina s’insurge du fait que des responsables au niveau des Fokontany snobent carrément des consignes et instructions qu’il avait bien voulues transmettre lors de ses passages précédents notamment concernant le carnet biométrique pour chaque famille. L’Etat misait beaucoup sur l’usage à bon escient de cet instrument que chaque famille membre de la communauté (Fokontany) doit obligatoirement avoir en possession. Le père ou la mère de famille, selon le cas, est censé disposer et le garder soigneusement ce précieux outil. D’abord, on doit le remplir soigneusement avec l’aide des responsables…

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